Je suis une Argentine pas comme les autres et un succès mondial. Qui suis-je ?

Oublier les clichés sur l’Argentine, c’est le défi de Guillaume pour aborder le pays sous un angle différent et lui permettre de mettre en relief « son » quartier préféré de Buenos Aires. Et ça tombe bien, c’est du plus authentique de la cité « porteña» qu’il vous parle.

A l’heure d’écrire ce nouveau post sur l’Argentine, il ne sera pas encore possible (à mon grand désarroi) d’évoquer la joie de la population locale ou des scènes de liesse à chaque coin de rue de la capitale. La faute à une équipe d’Allemagne trop réaliste qui a empêché l’Argentine de devenir championne du monde de football il y a quelques semaines au Brésil.

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Mais passé cet aparté sportif, le thème d’aujourd’hui ne sera ni le tango, ni les « gauchos » pas plus que la renommée de la viande argentine. Ce sera un célèbre personnage de bande dessinée.

Voyez-vous de qui je veux parler ?

Petite fille de 5- 6 ans, issue de la classe moyenne argentine, extrêmement curieuse et intelligente pour mon âge. Qui suis-je ?

Créée par l’Argentin Joaquin Salvador Lavado (dit Quino), mon personnage a vécu dix ans et ma bande dessinée s’est vendue à des millions d’exemplaires à travers le monde.

Je suis ? Mafalda bien sûr !

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Alors pourquoi vous parler de Mafalda aujourd’hui ?

– Parce que l’on fête en 2014 le 50 ème anniversaire de sa création.

– Parce que la ville de Buenos Aires a créé un itinéraire touristique piétonnier qui permet aux visiteurs de découvrir les protagonistes les plus importants de deux siècles d’humour graphique argentin. Mafalda en est la « tête d’affiche » et le personnage le plus connu pour nous, Européens. Le départ de ce circuit appelé : ‘Paseo de la Historieta’ se fait d’ailleurs depuis l’emplacement où se trouve la statuette de Mafalda à l’angle des rues Defensa et Chile, en plein cœur du quartier de San Telmo. Quino a vécu à quelques mètres de cet endroit devenu une des poses photo incontournables de tout visiteur de Buenos Aires,

– Parce que Mafalda me sert aussi de prétexte pour évoquer mon quartier préféré de Buenos Aires. Les rues pavées, les veilles maisons de 2 à 3 étages, les boutiques d’artistes, les antiquaires et les nombreux restaurants (où les chaines internationales n’ont pas trouvé refuge), tout à San Telmo nous ramène au Buenos Aires du siècle dernier, un quartier encore préservé des menaces du modernisme et qui a su conserver une forte identité locale.
San Telmo, c’est aussi l’occasion de passer un dimanche animé autour de la Plaza Dorrego lors de la Feria de San Telmo (fête de San Telmo),

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– Séverine et moi tâcherons d’ailleurs de vous conseiller une halte dans la capitale un dimanche pour ne pas rater ça et sentir l’âme d’un Buenos Aires au visage différent. San Telmo, c’est aussi le lieu pour déguster une des meilleures viandes de la ville dans un restaurant traditionnel (nos multiples repérages sur place nous ont donné l’occasion de dresser une liste des meilleures tables du quartier). San Telmo, c’est enfin des rues et des places où assister aux meilleurs spectacles de tango. Sans compter que nous privilégions ce quartier – le plus authentique de la ville

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– pour choisir nos hôtels : ici les chaines hôtelières n’ont pas encore percé, et les structures de charme et de petite taille sont en phase avec les valeurs de notre agence.

En résumé, j’aime Mafalda parce qu’elle est une ambassadrice de mon pays et à cause de sa bouille et de sa répartie sur les problèmes de la société argentine. J’aime aussi Mafalda parce que son personnage s’intègre parfaitement au cadre de San Telmo : un brin rebelle, réfléchi et espiègle. Il n’en aurait pas été de même si elle était née ailleurs… Comme quoi, l’Argentine et moi, tout nous rapproche, et tous les prétextes sont bons pour entretenir mon histoire d’amour avec le pays de Mafalda !