Aux Etats-Unis, on ne se méfie plus des coupe-ongles

depuis un certain “nine-eleven”, difficile de passer un portique de sécurité d’aéroport avec une bouteille d’eau, une petite paire de ciseaux ou un coupe-ongles. Danger imminent ! un agent de sécurité est prêt à vous plaquer au sol pour vous empêcher de nuire. N’empêche : un peu plus de 11 ans après le 11 septembre 2001, on commence à se rendre compte que ces mesures ne servent pas à grand chose…

Depuis le 25 avril, il est de nouveau possible, depuis les Etats-Unis, de monter à bord d’un avion avec un coupe-ongles ou un canif sans passer pour un terroriste.

A moins que vous n’ayez pas pris l’avion depuis dix ans, vous vous êtes sans doute déjà demandé s’il n’est pas plus simple de se présenter nu à l’embarquement pour être certain de ne pas perdre de temps au poste de contrôle au risque de manquer son avion.

Vous portez une ceinture, des chaussures à talons ou des bottes, une barrette ou certains bijoux ? Alerte au portique ! Vous allez passer par la case « investigation / sécurité nationale ».

Mais j’ai une bonne nouvelle : désormais au départ des Etats-Unis, les dames peuvent ressortir leurs limes à ongles en métal, les sportifs qui reviennent des Rocheuses peuvent franchir le contrôle et monter à bord avec leurs bâtons de ski (qui ne sont certes pas indispensables en cabine).

Cette mesure d’allègement a été prise par la TSA (Agence de Sûreté des Transports Américains) car il est désormais admis que ces objets représentent une menace moindre que celle présentée par des objets explosifs !

Pour résumer, vous pouvez travailler votre planter de bâton de ski dans le cœur d’un navigant ou tester votre nouvelle batte de baseball sur son crâne. Vous causerez peut-être un crash aérien, mais c’est moins grave que de faire exploser l’avion en plein ciel !!

Attention, les choses se gâtent si vous volez des Etats-Unis vers l’Europe et si vous devez changer d’avion quelque part (par exemple, de New York à Nice via Paris, Londres ou Francfort). Dans ce cas précis, votre lime à ongles ou vos bâtons de ski devront rester à l’escale. Pas contents ? Ca n’est pas de ma faute : c’est juste que la réglementation n’est pas harmonisée au niveau international !

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Gardez toutefois à l’esprit que les liquides restent interdits de vol. Il est toujours d’usage d’avaler votre litre d’eau et tout ce qui se boit avant le contrôle ! Un vrai challenge pour les petites vessies, vous en conviendrez.

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A propos de liquides et d’absurdité des réglementations, la semaine dernière, j’étais en Australie : imaginez-moi à 5 heures du mat’ à l’aéroport de Sydney, juste à l’entrée du poste de sécurité, après avoir accompli (et affronté) toutes les étapes des contrôles.

J’allais enfin pouvoir consommer le panier petit-déjeuner que mon hôtel m’avait préparé. En bonne habituée des us et coutumes aéroportuaires, j’ouvre mon sachet et me dépêche d’engloutir mon sandwich et mon jus d’orange lorsque un agent de contrôle m’informe que « pas de problème », je peux tout à fait passer avec tout mon repas (boisson incluse) et même monter à bord et le terminer tranquillement !

Cette règle est valable en Australie, mais SEULEMENT pour les vols intérieurs, et ne concerne QUE les boissons fraîches : il est strictement interdit de s’ébouillanter en vol ! Non aux boissons chaudes, la sécurité avant tout !

En revanche, l’aviation civile ne voit pas d’inconvénient à ce qu’une fois à bord, vous vous étouffiez avec votre muffin industriel ou vous étrangliez en avalant de travers votre jus de fruits.

Les conseillers voyages de Monde Authentique étaient déjà des experts en psychologie, en géopolitique et en climatologie, nous ne reculerons devant rien pour vous accompagner dans toutes les étapes de votre voyage : nous allons apprendre les décisions hérétiques des aviations civiles du monde entier, c’est promis !