La région du café : voyage sur les traces d’une passion

Guillaume, l’un de nos spécialistes de l’Amérique du Sud, nous vient du pays des  »gauchos ».  »Monde Authentique » est son premier employeur dans le secteur du tourisme, mais avant de nous rejoindre, il faisait tout autre chose ( »« what else ? » », me demanderez-vous. Eh bien dans une autre vie il travaillait pour une célèbre marque de café…). Autant dire que lorsqu’il est parti en Colombie le mois dernier, il était particulièrement impatient de visiter la région du café.

Il y a quelques années, lors de mon premier voyage en Colombie, j’avais été enthousiasmé par la trépidante Bogota et séduit par la romantique Carthagène. Cette année, pour parfaire mes connaissances sur la Colombie (qui est, soit dit en passant, la première destination latino-américaine de l’agence), Andrès et Séverine m’ont concocté un programme serré et particulièrement corsé.

En plus de Bogota et de Carthagène, ils m’ont envoyé à la découverte de Villa de Leyva, superbe ville coloniale, des îles du Rosaire et surtout de deux sites naturels incontournables : le Parc Tayrona et la région du café.

J’étais vraiment très impatient de visiter cette région. Certains diront que c’est à cause de mes 6 ans passés au service marketing d’un marchand de café. Mais ma curiosité allait bien au-delà de cela.

L’envie de m’y rendre m’est venue à la lecture de ces quelques lignes du guide Petit Futé : « les gens y sont particulièrement serviables et accueillants, les sites d’intérêt sont nombreux, l’ambiance est sûre et paisible, et c’est également l’endroit idéal pour pratiquer l’agrotourisme et séjourner dans des fincas traditionnelles ».

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Armenia, capitale du departemento du Quindío (en français, on traduirait par la région du Quindío) est reliée à Bogota par deux vols quotidiens de la compagnie Avianca. De là, il ne m’a fallu qu’une petite demi-heure pour rejoindre Quimbaya où se trouve la finca (ou ferme) où j’ai séjourné deux nuits. En chemin, on peut déjà admirer les nombreuses collines recouvertes de plantations de café.

Cette finca est un havre de paix et une oasis de tranquillité. Le temps semble s’y être arrêté.

Elle a été restaurée dans le respect de son style colonial originel. Son mobilier traditionnel, ainsi que les nombreux détails de sa décoration, donnent l’impression être revenu à l’époque d’antan. Ses immenses jardins aux couleurs chatoyantes et parfaitement entretenus rappellent que l’équateur est tout proche et que les sols sont fertiles.

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Dès ma première promenade à travers les cultures de café, d’ananas, d’avocat et de fleurs tropicales, je me suis senti totalement dépaysé.

À mon retour, j’ai été accueilli par une petite collation : un café et une pâtisserie maison servis dans un service en porcelaine qui n’avait rien à envier aux plus raffinés des salons de thé parisiens. La cuisine et l’attention portée aux clients font partie des points forts de cette finca de 8 chambres. L’hôtellerie est d’abord un métier de service qui prend tout son sens dans cet établissement.

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Le soir, un excellent repas nous a été servi dans la salle à manger en bois, près de la cheminée. Puis, après un moment de repos dans la salle de lecture ouverte sur les jardins, je me suis plongé dans la literie confortable de ma chambre où flottait une discrète odeur de café.

Le lendemain, après un petit déjeuner complet arrosé de tinto (le café doux colombien), je suis parti pour Salento, porte d’entrée de la magnifique vallée de Cocora et du rio Quindío, à 1900 mètres d’altitude.

Après un trajet en jeep Willys – véhicule idéal pour affronter les terrains escarpés , je me suis lancé dans la découverte de la vallée où pousse l’emblème national colombien : le palmier à cire. Une balade à cheval est le moyen le plus agréable pour traverser ces paysages. Mais comme je suis un piètre cavalier, j’ai opté pour une randonnée pédestre. Dans cette vallée de montagne qui s’étend sur une dizaine de kilomètres, j’ai découvert un spectacle étonnant : des vaches laitières paissent au milieu de palmiers de plus de 20 mètres de haut !

Le temps m’a manqué (ainsi que la condition physique : l’altitude m’a joué des tours !) et je n’ai pas pu continuer ma marche jusqu’au parc national de Los Nevados. Mais j’ai pu admirer des paysages hors du commun et apprendre une foule de détails passionnants sur la faune et la flore locales grâce à notre guide (les amateurs d’observation ornithologique seront comblés !).

À l’heure du déjeuner, une truite fraîchement pêchée a suffi à mon régal ! Puis dans l’après-midi, Nora, la propriétaire de la finca, nous a fait visiter sa ferme réhabilitée il y a quelques années en maison d’hôte. J’y ai dégusté des fruits exotiques cueillis à même les arbres et lors de notre pause « goûter » nous avons discuté avec passion de la culture du café et du savoir-faire colombien en la matière.

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Cette petite escapade de deux nuits dans la région du café, façon  »espresso », m’a semblé un peu trop courte pour dire le vrai, et je conseillerais à nos clients un séjour plus  »lungo » : un jour ou deux supplémentaires pour descendre en radeau le río de la Vieja, visiter le Parc Recuta et pour faire une randonnée équestre dans la vallée de Maravélez.

Pour en savoir davantage sur nos voyages en Colombie, c’est par là

Pour lire la déclaration d’amour d’Andrés à Carthagène, c’est ici

Et si vous avez encore des a priori négatifs sur la Colombie, laissez-vous rassurer par Séverine en cliquant ici