A Fidji, oubliez Nadi !

Jamais très loin d’un ordinateur, Yasmina (notre envoyée spéciale à Fidji !) nous envoie des antipodes ses impressions dés son arrivée…

Un an et un jour après mon dernier séjour à Fidji, me revoici dans l’archipel… tout près de Nadi, où arrivent la très grande majorité des visiteurs à Fidji, Port Denarau est en pleine mutation. C’était déjà, dès le départ, un ensemble un peu artificiel d’hôtels de luxe et de résidences haut de gamme pour riches étrangers, mais la zone de la Marina, toute proche, est devenue en l’espace d’un an un véritable centre commercial pour touristes (australiens et japonais essentiellement), dont l’attraction principale est un … Hard Rock Café ! Au cours de cette année, a eu lieu le lancement, à grand renfort de publicités à la télévision australienne, d’une liaison low-cost entre Brisbane et Nadi, et celui-ci a changé (et va changer) bien des choses pour le tourisme fidjien.

Heureusement, une grande partie de ce flot de touristes est à la recherche d’un Fidji superficiel et de luxe uniforme, la majorité des touristes se contentent donc de rester dans les grands hôtels de chaîne de la Marina sans charme. Les jeunes et moins jeunes australiens en couple, comme les japonais en groupe se contentent parfaitement de leurs chambres normées et leur immense télé écran plat avec lecteur DVD, de leurs multiples piscines et de leurs plages artificielles, de leurs bars avec happy hours étendues et de leurs restaurants massifs, et des boutiques Jack’s of Fiji (le Starbucks du souvenir, qui pousse partout comme des champignons).

Chaque jour, le Yellow Boat qui part de la Marina se remplit de « day-touristes » qu’il déverse sur les proches Mamanucas, comme à South Sea Island, Bounty Island ou Beachcomber. Heureusement, aller plus loin deviendrait difficile à faire dans la journée… Le soir venu, les piscines, restaurants et boutiques de la zone hôtelière se repeuplent.

Le vrai Fidji est ailleurs, évidemment. L’année dernière, je n’avais pas mis le pied ailleurs dans Port Denarau qu’à la Marina, qui n’avait alors qu’une simple petite boutique vendant boissons, glaces et quelques cartes postales. J’avais toutefois déjà compris que l’intérêt de Fidji était de s’éloigner au plus vite et au moins à une heure de bateau de Nadi. Direction les Mamanucas, par exemple, en hélico ou en hydravion s’il le faut ! Je suis rassurée, le Tokoriki Island Resort ou le Matamanoa Island Resort, qui figurent parmi mes préférés à distance raisonnable de Nadi, sont restés de véritables havres de paix, épargnés du tourisme fulgurant, comme je l’appelle… Il est vrai que ce sont des petits établissements exclusifs et intimistes, et j’espère qu’ils le resteront. Quand aux fabuleux hôtels plus éloignés, vers Beqa (le Royal Davui), Tavéuni (Qamea Island Resort), ou Savusavu (JMC Resort), ne comptez pas y rencontrer la foule de si tôt !

Pour une soirée, à l’arrivée tardive d’un long vol international ou en transit entre deux resorts éloignés, ou encore la veille d’un départ matinal, Port Denarau offre une hôtellerie de qualité, dont le principal atout réside dans une literie aux normes des grandes chaînes internationales mais si l’on vous conseille d’en faire la destination principale de votre voyage à Fidji, fuyez !

NB : Les hôtels de luxe sont concentrés à Port Denarau. Il existe toutefois une alternative moins haut de gamme tout en restant très satisfaisante pour les voyageurs de passage à Nadi : les hôtels située dans la zone de l’aéroport, comme le confortable et surtout très abordable hôtel Mercure.