Mission « acquisition de compétences à Zanzibar »

L’une des bonnes blagues récurrentes de tous les collaborateurs de l’agence, c’est de ponctuer nos comptes rendus d’activité professionnelle par l’expression : « quel dur métier nous faisons ! ». Il faut dire qu’aller tester des hôtels de rêve, plonger dans des eaux transparentes, découvrir les traditions du bout du monde, déguster des spécialités culinaires et des cocktails inconnus en Europe, c’est vraiment le bagne ! Déjà très corporate, Guillaume s’est donc approprié l’expression fétiche de ses collègues lors de sa première mission à Zanzibar…

En ce jour de juillet, je commence mon activité chez Monde Authentique comme le stipule mon contrat de travail…

Mais – surprise ! – je ne dois pas me présenter au siège, rue d’Hauteville dans le Xe arrondissement de Paris: en ouvrant ma convocation, je découvre avec stupeur qu’elle porte l’adresse de l’aéroport Charles de Gaulle et que ma première (et bien lourde) mission va consister à m’imprégner de la culture de Zanzibar, la première destination de l’agence. Pour une dizaine de jours, mon bureau va donc se situer sur un bout de terre situé au large de la Tanzanie et surnommé « l’île aux épices »… J’ai connu des prises de poste plus éprouvantes ! Et encore, ce début n’est rien comparé à mes collègues qui cumulent déjà à eux tous plus de 30 voyages à Zanzibar : « quel dur métier ils font ! ».

A l’aéroport, mon excitation augmente car j’ai hâte de découvrir Zanzibar, cette île de l’Océan Indien dont Frédéric, que je connais depuis 6 ans, m’a parlé avec passion comme étant « son » île.

Pour mon premier voyage en Afrique noire, j’embarque – non sans a priori – sur un vol d’Ethiopian Airlines dont je n’avais jamais entendu parler jusque-là. Mais si Frédéric m’a réservé une place sur cette compagnie, c’est qu’il a ses raisons… À peine le pied posé à bord, mes craintes se dissipent : les hôtesses sont aimables et gracieuses, les sièges confortables, le service de qualité. Il est vrai que ma référence en terme de transport aérien, ce sont les compagnies de mon continent, l’Amérique du Sud. Et elles n’ont pas la réputation d’être les meilleures au monde…

Le vol s’annonce bien, surtout quand je pense que mes collègues m’ont promis des expériences encore plus belles sur les compagnies du Golfe et d’Asie… Et j’ai confiance en leur jugement de pro ! Dans 15 heures, je découvrirai un territoire encore inconnu de mon passeport, accompagné de ma fiancée : quitte à exercer un métier de forçat, autant que celle qui partage ma vie se rende compte de la difficulté de mon labeur !

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Atterrissage, débarquement. Les palmiers bordent la piste. Les portes et comptoirs sont en bois, la signalétique est « artisanale » et le personnel de l’aéroport, un peu débordé mais le sourire aux lèvres, m’accueille à l’arrivée. Quelle joie d’apercevoir ensuite le panneau Monde Authentique surgir de la cohue ! Ce n’est donc pas une blague : c’est vraiment ça mon nouveau métier !

Ali, qui sera mon guide pendant la durée de mon séjour, prend la direction de Stone Town, la capitale de l’île. La cité est chargée des traces de son passé colonial et des multiples influences culturelles qui ont fait Zanzibar. On y retrouve l’agitation et le dynamisme de ces villes où le commerce et les échanges sont omniprésents.

Dans les ruelles tortueuses se faufilent des vélos, des scooters et de nombreux passants. Ils animent la ville dont le cœur bat au rythme des prêches religieux, des marchés aux épices et des déplacements d’écoliers en uniformes impeccables.

Une visite guidée de la ville m’apporte une vision plus claire de son histoire. Je me sens tout à coup plus proche des habitants, surtout après avoir appris, au gré de mes rencontres, quelques mots de swahili.

Mon premier arrêt est pour la Maison des Épices, charmant et minuscule hôtel situé dans la vieille ville. Il n’a que quatre chambres et très vite j’ai l’impression d’être chez moi. Sur le toit, la terrasse découverte offre une vue saisissante sur le cœur de la ville. On peut s’y régaler de délicieuses spécialités locales et occidentales : la pizza de l’hôtel est réputée comme la meilleure de Zanzibar. Moi qui suis Napolitain de cœur, j’hésite longuement… Mais je me lance quand même et je la goûte car je prends ma mission professionnelle très au sérieux. Verdict : 10/10 !

Après cette arrivé en douceur, le lendemain, la visite d’une ferme de l’île m’apprend mille détails sur les épices et les fruits qui y sont cultivés. Je comprends à ce moment-là qu’à part le poivre, je ne sais pas grand-chose des produits que l’on cultive à Zanzibar.

Après deux jours passés en ville, direction l’île de Chapwani. J’y accoste après une rapide traversée en boutre, une embarcation traditionnelle. Je découvre alors la beauté de l’océan qui nous entoure. La vue sur Stone Town depuis la mer est superbe et j’en profite pour faire de nombreux clichés du panorama maritime.

Tranquillité et harmonie avec la nature sont au rendez-vous sur cette île privée où se dressent cinq petits bungalows de charme les pieds dans l’eau. Ma première soirée à Chapwani restera inoubliable : j’ai la surprise de voir, dressée pour moi et ma fiancée, une table au bord de l’eau dans un cadre absolument romantique. Une mise en scène orchestrée par le personnel attentionné et serviable de ce petit coin de paradis… Ce voyage professionnel commence à ressembler à s’y méprendre à un voyage de noces !

Enchaîner les étapes et passer de lieu en lieu rend mon séjour merveilleux et palpitant à la fois. Frédéric ne m’avait volontairement pas briefé : il fallait que je vive ce voyage comme un client (oui, quel dur métier que le mien !). La journée sur les bancs de sable de la baie de Menai, au sud, me le confirme : la découverte des fonds marins en plongée libre me fait passer des moments exceptionnels !

Les jours défilent…

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Étape suivante de cette mission professionnelle : la visite du petit village de Jambiani, au sud de l’île.

L’homme d’affaire que je suis prend ses quartiers dans une nouvelle petite adresse dénichée par l’agence. La terrasse de La Cachette des Colobes domine un océan où se mêlent le turquoise et l’émeraude dont l’étendue scintillante forme un contraste éclatant avec le blanc immaculé du sable où des enfants font une partie de foot. Beauté du paysage, proximité du village et sports (VTT et kitesurf) sont au programme de cette étape.

Le lendemain, je déménage dans une autre « guest-house » située à quelques minutes de marche : Coco Beach est une adresse calme et simple. Je me promène dans les environs et, avant de visiter l’école du village, je m’arrête en chemin pour discuter avec les commerçants. Il est apparemment très facile de nouer des contacts avec les habitants de Jambiani.

Mes journées sont rythmées par les promenades au bord de l’eau, les baignades, l’observation des femmes qui ramassent les algues sur la plage, les collations généreuses et savoureuses. Autant d’instants que mes séances photo immortalisent dans les différentes lumières du jour.

Hélas, les meilleures choses ont une fin, même des missions aussi pénibles que la mienne… J’entreprends donc la dernière partie de mon voyage et je me rends au nord-est de l’île, à Kiwengwa. Le complexe où je réside est sans doute beaucoup moins « local » que les petites adresses que j’ai testées jusqu’alors, et au Bluebay Beach Resort and spa (tout un programme !) la piscine somptueuse et le spa, rafraîchis par l’ombre des palmiers, sont lovés dans un cadre tropical à la végétation luxuriante. Mais malgré tout, cette dernière étape s’avère très utile avant mon retour à Paris, où je vais enfin découvrir mon bureau, mon ordinateur et mes nouveaux collègues que je n’ai jusqu’alors qu’aperçus. Je peux ainsi me reposer après une découverte harassante de Zanzibar. Vraiment, mes collègues avaient raison : c’est un bien dur métier que j’embrasse !

Finalement, mes coups de cœur sont l’île de Chapwani et le village de Jambiani. C’est donc mission accomplie puisque ce sont les mêmes coups de cœur que mes collègues experts de la destination. Mon intégration à l’agence est bien partie ! Mais partout à Zanzibar je retiendrai la chaleur, la gentillesse et l’accueil de ses habitants. Je suis impatient que l’on me confie une nouvelle mission à Zanzibar… Pourtant, je sais qu’il me faudra d’abord partir à la découverte de la Malaisie et des Philippines, approfondir mes compétences sur l’Argentine, le Chili et la Colombie, que je connais déjà bien. Oui, vraiment, un métier qui me semble bien difficile… Souhaitez-moi bonne chance !