Zanzibar sous le signe de la détente, des parfums…

Depuis deux ans qu’elle travaille dans notre ombre, Elodie entend ses collègues évoquer les mystères et les splendeurs de l’île de Zanzibar. Alors quand l’une de ses amies lui propose de la rejoindre « quelque part en Afrique », elle n’hésite pas longtemps avant de choisir sa destination…

Christelle, le 4 janvier, 15h00 : « j’ai une formation professionnelle à Addis Abeba, je vais en profiter pour enchaîner avec mes vacances ».
Moi, 4 janvier, 22h10 : « moi, j’ai besoin de repos. Je suis fatiguée, je rêve de plage et de soleil. Il y a des vols Addis Abeba/Zanzibar, on se rejoint là-bas ? ».
Christelle, 5 janvier : « ouiiiiiii…. tu peux avoir tes congés aux mêmes dates ? ».
Moi, 6 janvier : « c’est bon, congés accordés, j’ai mis des options pour les vols, si c’est OK pour toi, je valide »…

Et voilà comment je me suis retrouvée le 3 février à Roissy en direction de l’île aux Epices pour un voyage sous le signe de la détente, des parfums et du goût.
Ce voyage est un coup de tête mais ce n’est pas le fruit du hasard. Depuis deux ans, j’entends mes collègues vanter les beautés de l’île, parler des plages sublimes, des pêcheurs, des femmes qui ramassent les algues, des jus de fruits frais, et du poisson que l’on mange grillé, frit ou en sauce. Alors je me suis dit « pourquoi pas moi ? »

Je ne vais pas vous raconter mon voyage en détail, vous dire que le jour où je suis partie il neigeait à Paris et que je suis arrivée sous 30°C, que j’avais oublié que l’eau de l’océan Indien était chaude, non, ça ne se fait pas, je vais donc juste partager avec vous quelques moments qui ont marqué mon voyage.

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Le premier souvenir qui me revient est l’arrivée à l’aéroport de Zanzibar. A peine descendue de l’avion, direction l’immigration pour l’obtention du visa touristique. Je n’ai pas très bien compris la logique de la file d’attente, je crois bien qu’il n’y en avait pas vraiment.

A la sortie de l’aéroport, il y a du monde, voitures privées et taxis se bousculent. Je ne sais pas vraiment où donner de la tête jusqu’à ce que j’aperçoive la pancarte MONDE AUTHENTIQUE. Le temps du transfert jusqu’à Matemwe, j’observe avec curiosité chaque côté de la route. Le premier contact avec le pays reste toujours un moment fort, lorsque les lieux ne sont pas encore familiers et que tout reste à découvrir. J’ai de la chance : on est samedi et ça grouille. De nombreuses équipes de foot s’affrontent sur les terrains des villages, les commerçants sont devant leurs magasins de pneus, de matelas, de vélos.

Le transfert est rythmé par le bruit du klaxon. On double vélos, vaches, « dala dala » (bus local). Le long de la route, cocotiers, bananiers, barrages routiers avant d’arriver à Matemwe où je vais passer mes trois premières nuits.

La chambre à l’étage est immense. Elle n’est « meublée » que de deux lits à baldaquins, d’un hamac, d’une étagère et d’une petite table avec deux chaises. Le tout est fait de bois et de ficelles réalisées avec l’écorce de noix de coco. Deux énormes tapis sont posés au sol pour seule décoration. C’est très sobre et épuré, j’adore. Je suis juste sous le toit et de mon lit je vois la charpente. La pièce est très lumineuse, mais il n’y a pas de fenêtre : inutile, il fait chaud même la nuit.

Ce soir, je dormirai attentive aux craquements du bois, au vent qui balaye le toit de makuti (le fil de coco), et au bruit de la mer. Aussi quelques moustiques me tiendront compagnie (autant vous dire que je suis bien contente d’être cachée sous ma moustiquaire). Demain je serai réveillée par la lumière du jour et le chant du coq. Ce n’est pas facile tous les jours les vacances !

Le gros point fort de cet établissement est son restaurant. Derrière deux énormes palmiers, se cache le bar fabriqué avec la structure d’un ancien bateau. On y accède les pieds dans le sable. Cocktails, jus de fruits frais, bien sûr, mais également une carte généreuse. Ma préférence va au poisson du jour à la sauce noix de coco, accompagné de riz parfumé et de petits légumes cuisinés un peu sucrés… un régal pour les papilles.

Changement de rythme à Jambiani. Après les premiers jours à errer entre la plage et le restaurant (100 mètres à peine), un peu de sport s’est vite imposé. Notre choix s’est porté sur la location de vélo (comme il y a 3 ans en Argentine, je n’étais d’ailleurs pas remontée sur un vélo depuis).

Objectif : départ 10h30 direction The Rock Restaurant près de Pingwe, repas puis chemin inverse, soit 28km selon les locaux (40km selon les sources officielles). The Rock est un restaurant perché sur un rocher au milieu de l’océan Indien. A marée basse on y accède à pied, à marée haute on retourne sur la plage en bateau (ou à la nage). Crème solaire et bouteille d’eau dans le sac à dos et c’est parti ! Première étape via le village de Jambiani qui s’étend sur six kilomètres, très sympa, arrivées au bout, nous rattrapons la route principale (la seule route, je crois…) pour aller jusqu’à Paje… au rond point à droite direction Bwejuu et encore une dizaine de kilomètres, quelques déraillements, enlisement dans le sable et là, à notre plus grande joie la pancarte du restaurant. ENFIN ! Endroit super, digne d’une carte postale. Côté restauration, rien d’extraordinaire excepté le prix. Mais le vélo, ça creuse !

J’ai nagé (du moins essayé) avec les dauphins, j’ai vu les singes de la forêt de Jozani et les tortues de Prison Island. J’ai découvert épices et aromates grâce au « spice tour, » ludique et instructif. J’ai bien profité de la baignade, des balades le long de la plage, de l’exploration des fonds marins. Je peux maintenant découvrir la dernière étape de mon voyage : Stone Town. (Et vous, au fait vous faisiez quoi en février ? Je ne vous ai même pas demandé…)

L’idée initiale était de visiter Stone Town en début de voyage, mais c’était sans compter sur le festival de musique Sauti za buzara qui s’y tenait du 8 au 12 février. Cet heureux hasard du calendrier m’a incitée à inverser mon itinéraire pour avoir l’occasion d’y participer. Le slogan de ce festival « African music under african skies », résume parfaitement l’ambiance. C’est un mélange de musique traditionnelle mais également moderne (j’ai déjà écouté certains de ces artistes en France). Groupes originaires du Soudan, de l’Ouganda, de l’Afrique du Sud…

Le festival se tient dans le vieux fort, dans le centre historique classé patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Il y a beaucoup de touristes, mais ce n’est pas étouffant. La scène est installée dans le fort arabe et un écran géant retransmet le concert au niveau de l’arène, idéal pour se reposer après avoir piétiné et dansé des heures. Je vous conseille vivement ce festival si vous en avez l’occasion, cela met un peu d’animation.

Hors festival, on peut se promener au Forodhani Garden : le soir, la place est remplie de stands qui proposent nourriture, brochettes, jus de sucre de canne… il est très agréable de s’asseoir sur un banc et de regarder les gens passer, les femmes superposant les matières en osant les tissus de couleurs vives, les bleus intenses, les hommes en djellaba et d’autres en short et tongs… on pourrait y rester des heures.

Le voyage touche à sa fin, mais avant de sortir de ma bulle pour affronter la crise, la pollution, les présidentielles, le stress et le métro, je me permets un dernier petit plaisir, un massage traditionnel à l’huile de citronnelle. Non ce n’est pas spécifique à l’île, mais qu’est ce que c’est bon ! Je peux maintenant aller sereinement à l’aéroport pour mon vol retour via Dar es Salaam et Oman. « Hakuna Matata » comme on dit ici !

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