Territoires sauvages du sud tanzanien
Après les visites du Serengeti, du Lac Natron, du Ngorongoro, de Manyara et du Tarangire, Fred part à la découverte du sud de la Tanzanie. Il y conjugue deux de ses passions : le safari et le repérage de lieux et d’hébergements pour les prochains voyages de nos clients.
6 juin 2013 : à mon arrivée à l’aéroport international de Dar Es Salam, véritable porte d’entrée vers le sud tanzanien et ses immenses territoires, je suis accueilli par un grand échalas au physique de baroudeur et créateur d’une petite agence spécialisée dans les safaris hors sentiers battus. Lors de notre rencontre au salon du tourisme à Berlin il y a 3 mois, son discours et son enthousiasme m’ont tout de suite séduit. Alors me voilà, impatient de découvrir cette région dont il parle avec passion, et bien sûr, pour m’assurer que ses services originaux puissent plaire à nos clients… Son concept de campements privatifs promet de belles expériences authentiques…
Première journée à Dar Es Salam. La ville ne présente aucun intérêt pour les voyageurs et l’on y perd son temps dans les embouteillages. Visite d’hôtels et réunion dans les locaux de mon prestataire remplissent ma journée. Après une nuit bien reposante, je suis ravi de quitter la ville en direction du bush !!!
Cette première matinée sur la route me permet de restituer quelques réalités tanzaniennes : On ne compte pas en kilomètres mais en temps de route ! Cette règle s’applique particulièrement au sud du pays et à ses longs trajets qui séparent les parcs et réserves. De nombreux ralentissements lors de passages de villages, de nombreux camions, et de fréquents contrôlent de la police allongent encore les distances.
Une fois quittée l’agglomération de Dar Es Salam, les paysages changent et la nature reprend ses droits. Les pluies tombées en avril et mai ont redonné vigueur à la végétation tropicale de la région : Les montagnes des Ulugurus en arrière-plan et les champs fertiles parsemés de palmiers m’offrent un spectacle bien différent de celui du nord de la Tanzanie. Cette région permet de découvrir un autre aspect du pays. C’est aussi une halte très agréable avant de poursuivre la route vers le parc de Mikumi ou la réserve du Selous. Après réflexion, il me semble plus judicieux de prendre la route dès l’arrivée à l’aéroport plutôt que de séjourner à Dar Es Salam…
J’ai dormi à Morogoro dans une des chambres d’hôtes très cosy ouvertes par des Tanzaniens blancs au sein de leur exploitation agricole. Chacun dispose de son chalet spacieux et décoré avec soin. Le services est impeccable et la piscine permet un moment de détente rafraîchissant. La visite de l’exploitation et les sentiers de randonnées agrémentent également le séjour.
Depuis Morogoro, on rejoint le parc de Mikumi en 1h30 par une route goudronnée qui traverse le nord du parc. Drôle de sensation de voir des éléphants ou des girafes alors que l’on roule à 70km/h sur une route d’asphalte… Cette partie-là du parc est d’ailleurs assez décevante. La proximité de la route et la présence de voitures citadines gâchent un peu l’ambiance, surtout lorsque les expatriés vivant à Dar es Salam viennent pour passer le week-end. Nous privilégierons la partie sud plus sauvage, qui s’étend jusqu’à rejoindre le nord-ouest de la réserve du Selous. C’est dans cette partie du parc que mon prestataire installe ses campements privatifs, loin de la présence humaine, ce qui permet de vivre une vraie expérience au cœur de la nature sauvage.
Le concept est qualifié en anglais de « camping confortable »… Une terminologie qui une fois traduite évoque les tentes « igloo » et les sanitaires communs, alors que pas du tout !
Le campement est installé à la demande de chaque « groupe » (un couple, une famille ou un petit nombre d’amis qui voyagent ensemble). Le lieu du campement sera stratégiquement pensé pour vous mettre aux premières loges.
Il est composé d’une ou plusieurs spacieuses tentes « safaris », dans lesquelles on se tient debout. Chaque tente comprend une espace « nuit » et un espace « douche et WC » séparés l’un de l’autre par une fermeture éclair. On peut presque parler de salle de bains !
La douche est alimentée par citerne, d’où coule l’eau chauffée sur demande. Les voyageurs dorment dans de vrais lits, avec matelas, draps et oreillers…
Le campement comprend également une petite tente « mess » où l’on prendra ses repas assis. L’équipe a toute la logistique pour servir de bons petits plats. Voilà votre camp de tentes rien que pour vous. Fermez les yeux et imaginez-vous en pleine nature, sans clôture autour du camp, entouré uniquement par la faune. Vous passerez vos soirées près du feu de camp, sous le ciel étoilé de Tanzanie, accompagné des seuls bruits de la nature. Pour avoir dormi dans des lodges et des camps de tentes de différentes catégories de confort, je considère le camp privé comme mon expérience la plus forte.
Après Mikumi, la réserve du Selous ! 4 heures de pistes difficiles en pleine nature, mais une belle aventure : la route offre les superbes paysages des montagnes Ulugurus et traverse de petits villages où les habitants sont très surpris de voir passer des « blancs »… Arrivé dans l’immensité du Selous, je suis bluffé par la diversité des paysages, et par leur nature si différente de celle du nord du pays. Autour des lacs et de la rivière Rufiji, où la faune se concentre durant la saison sèche de juin à octobre, la végétation y est même luxuriante.
Visites de lodges et safaris rythment mes 2 journées dans le Selous. Déjà grand fan de cette activité, je vis de nouvelles expériences de safari à pied et en bateau, mais aussi en 4×4 : lors de la marche dans la brousse, j’ai tous les sens à l’affut, prêt à voir surgir un animal au détour d’un bosquet (c’est ce qui arrivera avec d’énormes babouins jaunes, aussi surpris que moi de cette rencontre…). Accompagné d’un ranger armé, j’apprends à déchiffrer les traces et à reconnaître les excréments pour dater le passage d’un lion ou d’un hippopotame…
En bateau sur la rivière Rufiji puis sur les lacs Nzelekela et Siwandu, j’approche au plus près les hippopotames et les crocodiles, ainsi que d’une troupe d’éléphants au bord de l’eau, où aucune piste n’aurait pu me conduire… le spectacle des oiseaux est également spectaculaire, notamment sur les petits îlots où se concentrent diverses espèces pour nicher.
La réglementation particulière du Selous autorise de plus les véhicules à sortir des pistes pour véritablement pister les animaux et s’en approcher au plus près. Derrière des buissons, j’approche à 5 mètres de jeunes lions qui jouent à se pourchasser. Magique !
Les lodges sont peu nombreux dans le Selous. Plus chers que dans le nord et souvent très haut de gamme, ils sont de petite capacité pour assurer l’intimité qui prévaut lorsque l’on souhaite s’immerger en pleine nature. Parfait à combiner avec le camp privatif pour un peu plus de confort en fin de safari, ils permettent surtout de faire les safaris en bateau qu’ils sont seuls à pouvoir organiser…
Mon séjour dans le sud Tanzanien se termine, et j’embarque sur un avion taxi de 4 places pour la deuxième partie de mon voyage : Zanzibar. Dernière émotion avant de partir, 4 girafes curieuses s’approchent au bord de la piste pour nous voir décoller… Je repars avec de superbes photos et des souvenirs très forts, et bien sûr l’envie de faire partager toutes ces émotions…
Pour en savoir davantage sur le Sud tanzanien, visitez ici les pages de notre site internet dédiées aux parcs du sud de la Tanzanie et aux camps de tentes mobiles privatifs.
Pour préparer votre voyage, appelez Fred au 01 53 34 92 71.