Botswana : le choix de l’éco-tourisme
Immense et méconnu, le Botswana est l’un des pays les plus fascinants d’Afrique. Très peu peuplé par rapport à sa taille, il connaît une forte croissance économique ainsi qu’une grande stabilité politique depuis plusieurs décennies. Grâce à cette situation favorable, le pays a choisi de développer des infrastructures destinées à la découverte de la biodiversité et à la pratique de l’écotourisme. Christelle Chatelier, l’une de nos créateurs de voyages en Afrique, vous raconte sa dernière expérience de voyage au Botswana.
En mai dernier, je suis à nouveau partie pour la région du monde qui me fascine le plus. C’est dans cette Afrique australe que je chéris tant, et plus précisément au Botswana, que je suis partie faire de nouvelles découvertes pour le compte de Monde Authentique.
Entièrement enclavé dans les terres entre la Namibie, le Zimbabwe, l’Afrique du sud et la Zambie, le Botswana fait figure d’exception sur le continent. C’est aujourd’hui l’un des pays les plus prospères de la région.
Afin de préserver au mieux son patrimoine naturel, le Botswana pratique volontairement un tourisme élitiste et sélectif, en limitant le nombre de visiteurs par parc. Les constructions d’hébergements sont également soumises à une législation stricte. Lodges et hôtels sont donc peu nombreux, et toujours de petite capacité. Cela permet aux voyageurs de séjourner dans des conditions exceptionnelles.
Grâce à la valorisation de l’écotourisme, le Botswana a su établir une politique qui met en avant le patrimoine naturel, via un accueil touristique dont les retombées économiques bénéficient à la population, sans porter atteinte à l’environnement du delta.
Seul point noir : cette politique a un coût, qui se ressent fortement sur les prestations sur place. Aussi faudra-t-il prévoir un budget important pour votre séjour.
Pour ma part, j’ai concentré mes visites sur deux secteurs. Le delta de l’Okavango, dans un premier temps : une immense oasis au milieu du désert du Kalahari (qui couvre 70% du territoire botswanais), où s’épanouissent des centaines d’espèces de plantes, d’animaux en liberté et d’insectes. C’est donc tout naturellement que cet endroit est devenu un pôle d’attraction touristique majeur.
Je suis ensuite allée du côté du parc national de Chobe, au nord du Botswana, connu pour posséder l’une des plus importantes populations d’éléphants en Afrique.
Pendant mon voyage, j’ai pu admirer les magnifiques paysages de l’Okavango et de Chobe dans leurs moindres détails, grâce aux transferts en avion (des petits coucous de moins de 10 places la plupart du temps), qui sont souvent nécessaires afin de relier les différentes étapes du voyage : les infrastructures routières sont très peu développées, ce qui permet une meilleure préservation de l’environnement.
Ces transferts sont à chaque fois des moments de pur bonheur pour moi, car ils permettent d’admirer les bras du fleuve, ainsi que la nature foisonnante qui les entoure.
Je ne peux jamais résister longtemps à la tentation de prendre mon appareil photo pour immortaliser cette vue. Il arrive même que l’on puisse observer des troupeaux à travers les hublots lorsque l’altitude de vol le permet.
Naturellement j’ai fait plusieurs excursions en safari. Si on a déjà vécu une telle expérience, on sait que les bruits de moteurs sont un inconvénient, car ils ont tendance à avertir les animaux de la présence humaine. C’est pourquoi j’ai été totalement bluffée lorsque j’ai testé le 4×4 solaire, totalement silencieux, qui facilite l’approche des animaux. Ce fut pour moi le top du top en matière de prestation écotouristique.
Nous avons effectué une excursion en mokoro, la pirogue traditionnelle locale, pratique pour naviguer sur les eaux peu profondes. Si de nos jours elle est en plastique, ce type d’embarcation était à l’origine fabriqué en bois.
Les sorties en bateau permettent un changement de rythme plus que bienvenu après des journées souvent chargées. C’est l’activité apaisante par excellence, et avec un peu de chance on peut même parfois apercevoir des hippopotames, des rhinocéros, des oiseaux ou encore des crocodiles, mais cela reste rare. J’ai d’autant plus apprécié le fait que certains lodges sont équipés de bateaux solaires.
Nous avons également marché dans la brousse, accompagnés par un guide expert de la faune et de la flore locales. Au programme : observation des traces d’animaux, pistage, observation des oiseaux, des insectes, des plantes, et dans quelques très rares cas, approche des animaux sauvages.
En dehors des parcs nationaux, sachez qu’il existe également des concessions privées qui offrent la possibilité d’effectuer des safaris photos hors-piste ainsi que des safaris de nuit.
Pour finir, quelques mots sur les hébergements, qui ne sont pas en reste en matière de prestations haut de gamme. Comme je l’écris plus haut, ils sont toujours de petite capacité et sont souvent situés dans des endroits isolés, au milieu de la nature.
Pour autant ils offrent tout le confort : nourriture, eau courante, électricité, tout en minimisant leur impact écologique. De plus, point non négligeable, ils sont pour la plupart décorés avec goût et procurent souvent l’impression de se réveiller en pleine nature au petit matin. Tout est fait pour que les voyageurs passent un séjour d’exception.