Quand tourisme rime avec écologie

Depuis mon « eco-trip » au Canada en juin 2011, en compagnie de l’aventurier Mike Horn, ma perception de l’impact de l’homme sur notre planète a considérablement évolué. Je souhaite aujourd’hui partager avec vous une bonne nouvelle pour l’environnement (chose rare !) et vous montrer comment les êtres humains peuvent changer le cours des choses pour l’avenir de la planète.

Pourquoi, en tant que conseiller spécialiste de l’Argentine, du Chili et de la Colombie, est-ce que je me passionne pour l’Equateur et plus précisément aux îles Galápagos ? Pour ajouter un autre pays à mes compétences et continuer à proposer une destination authentique à nos fidèles clients amoureux d’Amérique du Sud ? Pas tout à fait – même si ce sera peut-être un jour le cas.

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Par conscience citoyenne plutôt que par affinité politique, je m’intéresse aujourd’hui à l’inauguration du premier aéroport « écologique » au monde, qui aura lieu en mars prochain sur l’île de Baltra, située au large du parc national des Galápagos.

Les Galápagos n’ont plus besoin d’être présentées. Leur simple nom évoque un univers onirique et merveilleux. « Las encantadas » (îles enchantées) disposent sur leur territoire d’un parc national et d’une réserve marine qui constituent à la fois un musée et un laboratoire vivant pour la flore et la faune endémique de ce territoire situé à environ 1 000 km des côtes de l’Equateur.

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Cependant, cette description flatteuse ne doit pas faire oublier qu’en 2007, ces îles ont été déclarées patrimoine en péril par l’UNESCO car « menacées par des espèces invasives, par un tourisme et une immigration croissants ».

Au prix de nombreux efforts et de progrès significatifs accomplis dans l’archipel, les Galápagos ont finalement été retirées de cette liste en 2010.

Dans la lignée de ce redressement « écologique » (terme délaissé au profit d’« économique » par nos politiques), soulignons la belle initiative des autorités équatoriennes qui viennent de bâtir le premier aéroport écologique au monde.

Pour un coût total de 24 millions de dollars, l’aéroport devrait accueillir à terme entre 800 et 1 000 passagers par jour, dans les conditions les plus respectueuses de l’environnement qui soient.

Construit en fonction des principes de l’architecture bioclimatique, le nouveau bâtiment sera peu gourmand en énergie, car il utilisera au mieux les ressources naturelles à sa disposition.

Je vais tenter de vous expliquer succinctement (je vous rappelle que je suis conseiller spécialiste et non ingénieur bioclimatique…) ce qui se cache derrière ce terme d’aéroport écologique.

Voici quelques-uns des principes :

– une climatisation « naturelle » grâce à des ouvertures orientées de manière à capter la brise et générer une ventilation permanente. Des canalisations souterraines apportent aussi de l’air qui se rafraîchit en passant sous terre.

– une réduction massive du bruit perçu par les passagers, grâce à une prise en compte des vents dominants. L’emplacement du terminal par rapport à la piste a aussi permis d’éviter que les gaz d’échappement des avions pénètrent dans l’aéroport.

– une utilisation exclusivement diurne de l’aéroport, ce qui permet de limiter la consommation électrique. Les dépenses énergétiques seront en partie alimentées par des panneaux photovoltaïques.

– l’eau douce provient d’une usine de dessalement. Bien entendu, l’utilisation de cette ressource aussi rare que chère sur une île sera minutieusement contrôlée. Ainsi, l’eau utilisée par les lavabos sera recyclée et alimentera les chasses d’eau de l’ensemble du bâtiment.

Les Galápagos ont donc réussi à concilier modernité, infrastructure « intelligente » et tourisme tout en offrant des conditions d’accueil respectueuses de l’environnement afin de préserver la richesse naturelle de l’ensemble de l’archipel.

Prochaine étape de ma mission chez Monde Authentique : atterrir dans ce nouvel aéroport ! Ce qui signifierait aussi, à ma plus grande joie, que je serais parti aux Galápagos… Car il y a longtemps que je souhaite découvrir ces îles, et quand j’entends ma collègue Séverine (qui y est allée en 2011) proposer les Galápagos à nos clients, j’ai encore plus envie d’y aller !