Aventure dans l’extrême Nord du Chili
Cela faisait longtemps que je rêvais de connaître l’extrême Nord du Chili. Je connaissais déjà la région qui s’étend de San Pedro de Atacama à Santiago et ses superbes paysages ; les geysers du Tatio, le Salar, la vallée de la Lune, la Vallée de Jere et les lagunes de l’altiplano … On connaît moins le « petit Nord » avec la vallée de l’Elqui et le Parc Frai Jorge. J’avais envie de retrouver l’Altiplano, le silence, son immensité, les nuits étoilées, sa faune et sa flore. Voilà pourquoi cette année j’ai mis le cap sur l’extrême nord entre Arica et San Pedro, accompagné de mon ami Richard.
La première impression en arrivant à Arica en avion, c’est la vue par le hublot de cette ville entourée de sable et de mer. On ne voit de loin aucune rivière, pas un brin d’herbe et c’est pourtant une ville importante du pays. Dès l’arrivée, Carlos notre guide, nous attend avec d’autres voyageurs, deux Français et une Norvégienne. Nous voici partis à la découverte des paysages qui aujourd’hui sont pour moi les plus beaux de mon pays.
Nous sommes restés deux nuits à Putre, un village Aymara situé à 3500 mètres pour nous acclimater à l’altitude. Dans notre parcours vers le Parc National de Lauca, nous avons pu apprécier une faune et une flore importantes. Je ne savais d’ailleurs pas que le Cactus Candélabre par exemple est endémique.
Quel bonheur aussi de s’approcher des Vigognes et Guanacos les plus timides mais aussi des Lamas et Alpagas domestiqués. On a envie de les photographier mille fois avec en toile de fond les Payachatas (les jumeaux en Aymara) aux neiges éternelles; deux superbes volcans, le Pomerape 6280 m. du coté Bolivien et le Parinacota 6310 m. coté chilien.
Juste au pied de ce dernier, le lac
Chungará (considéré comme le lac le plus haut du monde 4515 m et 22 km²) où l’on observe les
flamants roses et autres oiseaux dont la perdrix andine, des poules d’eau, un petit oiseau jaune et je n’oublierai pas une
mouette andine pas très différente de celles qu’on trouve en bord de mer.. un peu voleuse. Pendant que nous marchions au bord du lac, Carlos, notre guide, nous préparait un pique-nique au pied du Parinacota ouah ! Quel spectacle ! autour de nous, des vigognes, des lamas et notre mouette andine qui guette, prête à prendre un bout de pain ou fromage dans nos mains. Pas timide, elle !
Nous avons ensuite visité le Salar de Surire entouré de montagnes. A ne pas confondre avec le Salar d’Atacama, bien différent. Pour y aller, on passe par la réserve Las Vicuñas (Les Vigognes). Encore plus de vigognes, de lamas et d’alpagas dont un lama pas très content de me voir.
Sans le vouloir, je me suis peut être un peu trop approché. J’ai vu qu’il me fixait. Il était beau. Je voulais le filmer avec ma petite caméra et voilà qu’il charge ! J’ai crié « Carlos ! » et me suis mis à courir (à plus de 4000 mètres vous imaginez ?). Bien sûr tous riaient, je me suis caché derrière le minibus le cœur battant à vite allure !
Le lama a surement voulu protéger le troupeau en tous cas mes amis ont pu le photographier encore plus près … et plus… à chaque fois que nous croisions des lamas, qui appelait-on ? Andrés ! J’attirais les plus belles bêtes ! Dans le Salar Surire séjournent trois espèces de flamants roses, le flamant andin, le flamant James et le flamant chilien, mon préféré ? Le chilien bien sûr ! Ils sont très peureux. Il faut s’en approcher doucement presque sans bouger sinon ils s’éloignent.
Je voyais mes accompagnants marcher comme des zombies mais à chaque pas que nous faisions, les flamants en faisaient dix. Je crois que nous rêvions tous sans le dire de les voir voler. Je ne sais pas si cela est bien mais l’un d’entre nous a osé le faire. D’un coup il s’est mis à courir avec son appareil prêt à tout …. Et nous voilà tous joyeux de les voir s’envoler… Quel spectacle !
Dans l’Altiplano, nous avons aussi eu la chance de voir des vizcachas (c’est un rongeur avec des oreilles de lapin et une queue d’écureuil) et aussi des renards. Nous avons traversé des villages également dont les plus beaux : Socorama, Parinacota, Guallatire et Cariquima. Les habitants Aymaras sont responsables des Parcs Nationaux.
Pour entrer dans les Parcs Nationaux, il faut payer une modique somme. C’est pour une bonne cause : le maintien des Indiens dans les villages qui se vident de leurs habitants. Si vous allez dans ce coin du monde, au lieu d’acheter des souvenirs à Santiago ou dans les grandes villes faites le plutôt dans ces villages. C’est plus authentique, fait par les indiens eux mêmes. Pulls, gants, écharpes fait en laine d’alpaga sont à un prix très correct et cela en vaut la peine.
Pour finir le parcours, nous avons fait un séjour à Iquique, la plus importante ville du Nord. C’est aussi une station balnéaire. Les trottoirs du centre ville sont en bois ! Si vous y allez, n’oubliez pas de faire un tour à Humberstone un village fantôme à quelques kilomètres seulement en plein désert. Fleurons de l’épopée du nitrate au siècle dernier, le village fut abandonné en 1960. Il compta jusqu’à 8000 habitants. On y trouve un théâtre entièrement en bois d’Oregon qui reçut des chanteurs d’opéra mondialement connus ! Une piscine construite avec des plaques de métal des soutes d’un navire, un superbe marché. Surprenant.
Voilà, maintenant je connais le nord entre Arica et Santiago. Mon prochain voyage au Chili, ce sera de Puerto Montt à Punta Arenas… l’autre extrême, avec un tout autre paysage. Richard veut absolument m’y accompagner.
Pour que nos conseillers organisent votre prochain voyage dans le nord du Chili,
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