L’Alaska, le safari nord-américain sur fond de country et de mythes amérindiens
Si les destinations « safari » d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe ont le vent en poupe, les Etats-Unis peuvent également s’enorgueillir d’abriter une faune importante, parfois insoupçonnée. Et pour cause : devant l’immensité du pays et la variété d’expériences qu’il propose, on ne sait plus où donner de la tête ! Les amoureux des grands espaces font le tour des canyons d’Arizona et d’Utah, ou découvrent le splendide parc de Yellowstone, véritable icône des parcs nationaux américains.
Pourtant, s’il est un Etat où la faune et la flore se partagent des territoires sauvages hors des sentiers battus, c’est bien plus au nord qu’il faut aller le chercher. L’Alaska est une vaste péninsule coincée entre les océans Pacifique et Arctique, entre le Yukon canadien et le Détroit de Béring, et traversé par le Cercle Polaire Arctique. S’il porte comme slogan The Last Frontier (La Dernière Frontière), ce n’est pas sans raison. Ici, on a l’impression de franchir les derniers territoires du Nord avant l’horizon arctique. Ici, on est véritablement plongés Into The Wild…
Comment visiter l’Alaska lors d’un voyage sur-mesure ?
Dans l’imaginaire populaire, l’Alaska est un territoire semé d’embûches, difficilement accessible, réservé aux trappeurs et aux mushers. Pourtant, le vol le plus direct pour s’y rendre, au départ de Francfort, met le même temps que pour aller à Vancouver. Il est même plus court de 2h par rapport à un vol Paris-Los Angeles. En effet, la géographie sphérique de la Terre permet de « couper » la route aérienne par le nord du Groenland et ainsi rejoindre l’Alaska en moins de temps que la Californie.
Une fois en Alaska, seul un petit quart sud-est de la péninsule dispose de routes, que l’on compte sur les doigts de la main, limitant grandement les risques de se perdre. Au-delà de Fairbanks, une seule route, la Dalton Highway, mène vers l’Arctique. Elle est empruntée par les routards amoureux des routes de l’extrême, mais aussi par les camions approvisionnant la région pétrolière de Prudhoe Bay.
Mais l’Alaska, c’est aussi une facilité d’accès par d’autres moyens : si le réseau routier est excellent entre Anchorage, Fairbanks, Valdez et la péninsule de Kenai, ce sont le train, le bateau ou encore l’hydravion qui permettent de voyager confortablement sans se soucier du volant. Certaines régions ne sont d’ailleurs accessibles que par hydravion ou bateau, c’est le cas du parc national de Katmaï, ou des petites villes côtières de la Panhandle, ce littoral déchiqueté voisin de la Colombie-Britannique.
Pourquoi choisir l’Alaska comme destination de voyage sur-mesure ?
L’Alaska est un véritable patchwork d’ambiances, chacune pouvant se transformer en une expérience unique : naviguer au milieu des fjords couverts de brume et habités par de nombreux mammifères marins ; faire un saut dans le temps et s’imprégner de la ferveur dégagée par la ruée vers l’or (quelques orpailleurs trouvent encore des filons entre Fairbanks et le Yukon) ; découvrir la culture des premières nations amérindiennes à travers les petites villes côtières de la Panhandle ; s’engager pour un véritable safari animalier au cœur du parc national de Denali où il est possible de croiser ours bruns, mouflons, chèvres des montagnes, caribous, orignaux, etc. ; survoler le Mont Denali, plus haut sommet du continent, ou les glaciers de Wrangell St Elias ; ou plus simplement aller chiner du bric et du broc dans les vieux magasins d’étape, aller déguster une bière brassée localement puis se poster face à la mer en espérant croiser le passage de bélugas…
Au fil d’un voyage au volant en Alaska, il est possible de croiser un ours noir ou un orignal à tout instant. Et même sans ces rencontres fortuites, les paysages de glaciers, de toundra, de forêts d’épicéas et de fjords rythment le voyage sans causer de lassitude. Le sentiment d’humilité face à ces étendues sauvages est particulièrement intense : le tourisme et l’activité humaine n’ont ici pas esquinté les paysages, et cela se ressent.
Parmi les expériences incontournables à vivre lors d’un voyage en Alaska, l’observation des ours occupe le haut de la liste : les photographes du monde entier se bousculent aux portes du royaume des ours bruns, dans le parc national de Katmai. Mais il existe d’autres coins moins fréquentés pour passer un beau moment avec nos amis plantigrades…
Où et quand observer les ours bruns en Alaska ?
Les ours bruns sont nombreux en Alaska. Grizzlis et ours Kodiak, deux sous-espèces, se partagent le territoire : le premier vit dans les terres et se nourrit principalement de petits mammifères mais aussi de végétaux, le second peuple les côtes du sud de l’Etat et s’est adapté à un régime à base de saumon, devenu sa première source de protéines. Cet apport en matière grasse le propulse au rang du plus gros ursidé au monde, en concurrence avec l’ours polaire. Certains mâles peuvent peser jusqu’à 800kg !
Le Grizzli peut être observé facilement dans le parc de Denali, à n’importe quel moment de l’année en dehors de l’hiver, tandis que l’ours Kodiak s’observe plus aisément autour des rivières à saumon, dans les régions plus méridionales de l’Alaska, durant la migration qui court de juin à septembre. Pendant cette période estivale, il est donc observé là où le saumon afflue. Juin, juillet et septembre sont les meilleurs mois pour observer l’ours Kodiak à Katmai, tandis que juillet et août sont parfaits pour l’île de Kodiak ou l’île d’Admiralty. Ces régions sont accessibles uniquement en hydravion, et l’excursion a donc un certain coût, mais il est possible de tenter sa chance sans se ruiner sur les plateformes d’observation disséminées autour d’Anchorage et de la péninsule de Kenaï. La Sterling Highway et la Seward Highway sont les deux meilleures routes pour l’observation des ours bruns.
Si Katmai National Park est LE spot mondialement connu pour l’observation des ours, c’est qu’il s’y trouve une petite chute d’eau bien utile aux plantigrades : les ours se positionnent en haut de la cascade et attendent gueule ouverte que les saumons fassent un petit saut pour refermer leur mâchoire. Les plus habiles sont souvent récompensés. Les plus massifs arrivent à obtenir les meilleures places !
Pour les visiteurs, des plateformes d’observation en bois surplombent la rivière et font face à cette cascade : il arrive que plusieurs dizaines d’ours se partagent le spot, faisant le bonheur des bipèdes de passage !
Combien de temps prévoir pour un voyage en Alaska ?
Pour faire une boucle des grands classiques de l’Alaska, 2 semaines sont nécessaires avec une location de voiture et quelques tronçons possibles en train. Des excursions en hydravion à la journée peuvent également être intégrées dans l’itinéraire. Il est important de prévoir des nuits « de sauvegarde » avant et après chaque déplacement en avion, car la météo peut être capricieuse et les reports de vols ne sont pas rares.
Augustin participe activement au podcast « LE SON DU VOYAGE ».
Pour écouter son intervention sur l’Alaska, cliquer sur l’un des deux liens ci-dessous
(durée 23min)
Le Son du Voyage – Alaska -> sur Deezer
Le Son du Voyage – Alaska -> sur Spotify
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Un seul impératif : au minimum 6 nuits consécutives
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