La Tanzanie hors des sentiers battus

Au nord d’Arusha, partir à la rencontre de la communauté masaï

Au pied du Kilimandjaro, dans la région West Kilimandjaro située au nord d’Arusha, se niche un petit lodge tenu par une communauté masaï qui souhaite partager sa culture avec les visiteurs de passage. Il est entouré d’une nature vierge, partie prenante d’une réserve naturelle de 200 ha, dans laquelle la communauté masaï a établi ce lodge.

Pour accueillir les voyageurs, le lodge propose des chambres conçues comme des huttes masaï avec, en plus de tout le confort, une vue époustouflante sur les collines verdoyantes et les neiges éternelles du Kilimandjaro. Les énergies renouvelables fournissent l’eau chaude et la lumière.

Pour parfaire l’expérience proposée par le lodge, un service est irréprochable, une cuisine délicieuse, et des guides aux petits soins pour faire découvrir leur culture à ceux qui veulent sortir des sentiers battus. Des activités gratuites sont proposées pour ce faire, telles que lancer de lance avec les Masaïs, promenades instructives sur les herbes médicinales ou encore des randonnées à dos d’âne pour les enfants.

Cette étape originale plait aux clients-voyageurs qui souhaitent s’immerger un peu dans la culture masaï et représente une parfaite entrée en matière pour un voyage sur mesure en Tanzanie, pour 1 nuit, ou encore mieux, 2 nuits consécutives.

Autour du Lac Eyasi, découvertes de communautés plus discrètes

Pour profiter de la Tanzanie hors des sentiers battus, il peut suffire d’emprunter une piste chaotique pour se rendre sur les bords du Lac Eyasi. Sur les rives, une jolie adresse pleine de charme révèle une belle oasis qui contraste avec le reste du pays. Les chambres sont disposées sous de grands palmiers dont le feuillage berce le sommeil tout au long de la nuit.

Rencontre avec les Hadzabe

Cette région propose une découverte à l’écart des sentiers touristiques tanzaniens en allant à la rencontre d’une tribu nomade : celle des Hadzabe. Les Hadzabe sont les derniers représentants bushmen d’une communauté de cueilleurs-chasseurs qui vivent en communion avec la nature et à l’écart des autres communautés du pays. Ils sont considérés comme les derniers pratiquants de techniques de chasses préhistoriques.

Lors de cette rencontre, les hommes invitent les voyageurs à les accompagner pour une partie de chasse au petit gibier, qui nécessite tout de même une bonne endurance. Les Hadzabe ont la marche rapide ! Tout comme les Masaïs, ils passent leur vie à se déplacer à pied, et de ce fait n’ont pas la même appréciation des distances et du temps que les Occidentaux.

L’interaction se poursuit avec des explications sur le mode de vie traditionnel, la découverte de l’habitat à base de matériaux naturels et éphémères, l’écoute de leur dialecte unique et de leur culture. Une initiation au tir à l’arc est aussi proposée aux hommes.

Si la chasse est l’apanage des hommes, les femmes se consacrent quant à elles à la cueillette de graines, fruits, racines et miel sauvage. Les ressources collectées, gibier et cueillette, sont mises en commun au sein de la tribu.

Cette communauté subit aujourd’hui de nombreuses pressions de toutes parts visant à les convaincre d’abandonner leur mode de vie traditionnel au profit d’une vie où les enfants seraient scolarisés, où les adultes occuperaient un emploi « digne de ce nom » et où tous vivraient dans des maisons, donc bien loin de la nature qui leur est chère.

Rencontre avec les Datogas

Une autre communauté peuple cette région et vit de manière relativement discrète, loin de tout, au rythme de leurs traditions : ce sont les Datogas. Ces derniers sont des bergers et des artisans forgerons aux méthodes traditionnelles. Ils sont en relation avec les Hadzabe par le biais du troc.

Ce peuple, cousin du peuple Masaï avec qui il partage de nombreuses similarités, s’est sédentarisé et a développé une spécificité artisanale avec le travail des métaux, et secondairement le travail des perles, des bracelets en laiton et des colliers. Ils partagent également de nombreux chants et danses avec les Masaïs. Les forgerons travaillent dans des ateliers rudimentaires : un feu par terre et des tas de bouts de métal. Leur savoir-faire et leur habilité sont impressionnants !

Les groupes familiaux Datogas se sont installés sur les bords du lac Eyasi, et les huttes en boue séchée sont protégées par une clôture d’épineux. Comme les Masaïs, ils sont très attachés à leur bétail. Traditionnellement ils se déplaçaient au gré des pâturages disponibles pour leurs animaux, qui sont à la base de leur subsistance tout en étant un symbole de richesse. Avec la sédentarisation, les femmes restent au village pendant que les hommes suivent les troupeaux pendant la transhumance.

Il est donc courant au cours des visites de ne rencontrer que les femmes et les enfants au village. Ils accueillent les visiteurs avec bienveillance, heureux de partager leur culture. Les voyageuses sont invitées à s’essayer à la technique traditionnelle du broyage des grains pour obtenir de la farine, éventuellement à la préparation du repas. La visite de la « maison » traditionnelle est généralement proposée ainsi qu’un échange oral avec les femmes de la maison.

Pendant ces rencontres, un guide local supervise la visite et en plus de son rôle d’interprète il fournit de précieuses informations sur les coutumes, la structure sociale et les croyances traditionnelles de ces deux ethnies afin de garantir un échange respectueux et mutuel.

Pour les aventuriers : Olduvaï et ses trésors cachés

Dans la région d’Olduvaï où très peu d’hébergements se sont implantés, Monde Authentique propose de voyager autrement en Tanzanie et de partir découvrir ces contrées tanzaniennes en compagnie de guides Masaïs. En effet tout le monde a entendu parler du site d’Olduvaï, mais très peu s’attardent sur ce territoire à l’écart des pistes principales.

Les marches proposées au départ des lodges partenaires de Monde Authentique peuvent être modulées en fonction des envies de chacun, d’1h30 environ à 1 journée, voire plus : la traversée de la plaine permet de croiser girafes et antilopes, avant de rejoindre la petite gorge d’Olduvaï ; là, en parcourant le lit de la rivière asséché à certaines saisons, des rencontres avec des bergers Masaï animent la balade.

Cette région hostile et magnifique est un bel exemple des conditions de vie traditionnelle des Masaïs. Des bomas, villages traditionnels masaïs, parsèment le paysage et peuvent accueillir les visiteurs pour une brève rencontre et un partage authentique, qui n’a rien à voir avec certains villages qui en ont fait leur activité principale, se transformant en attraction touristique folklorique.

Pour les clients-voyageurs les plus aventuriers, des marches plus longues à l’assaut des sommets environnants peuvent s’organiser avec une nuit en bivouac. Ce sont des expériences enrichissantes au vu des itinéraires nombreux et diversifiés qui permettent aux voyageurs de découvrir autrement le territoire de ces ethnies. Ces treks peuvent mener vers le mont Lemakarot, vers le mont Empakai, vers le lac Natron, ou vers la zone des Gols Mountains où différents sites « inconnus » méritent le détour : la gorge d’Olkarien, le sommet de Nassera Rocks, les dunes de sable volcanique de Shifting Sands. Au cours de ces randonnées, rencontrer les populations masaïs parmi les plus éloignées de la vie moderne est courant et promet des moments inoubliables…

La bonne idée : un détour par le lac Natron

Cet itinéraire de découverte de la Tanzanie hors des sentiers battus demande de rallonger la durée du voyage mais ne présente aucune difficulté. Il peut donc s’adapter à tous les publics, et bien entendu Monde Authentique s’adapte aussi aux envies et contraintes éventuelles de ses clients-voyageurs. 

Partir vers le lac Natron peut s’envisager à pied au départ de la région des volcans du Ngorongoro via un trek de 3 jours / 2 nuits en bivouac. Choisir cette approche, c’est prendre le temps de la contemplation et de communier avec la nature tout en découvrant des paysages grandioses à couper le souffle. Les seules rencontres susceptibles de se produire se font avec les bergers Masaïs et leurs troupeaux.

A Natron même, des balades au bord du lac en compagnie d’un guide Masaï permettent d’observer de plus près la multitude d’oiseaux qui s’éparpillent au bord de cette eau alcaline. Parmi eux, les flamants roses (de juillet à octobre) et les pélicans jouent les stars. Le paysage grandiose des lieux garantit à lui seul le plus grand des dépaysements.

Pour ceux qui ne craignent pas de se mouiller les pieds, une très belle balade le long des rives de la rivière jusqu’à une cascade et une piscine naturelle est à envisager– en compagnie d’un accompagnateur local. L’occasion de rencontrer les enfants du village voisin au bord de l’eau, source de vie dans ce coin désertique.